Jean-François Demoz de La Salle
Methode de plein chant selon un nouveau système
Paris, Chez G. F. Quillau Fils, 1728

Pour citer cette page :
Xavier Bisaro, “Methode de plein chant selon un nouveau système (1728)”, Cantus Scholarum, <https://www.cantus-scholarum.univ-tours.fr/ressources/sources/methodes-faciles-de-plain-chant/methode-1728/> [publié le 26 mai 2015], consulté le 26 avril 2024.

Un projet iconoclaste

Le prêtre genevois Demoz de La Salle a été retenu par les historiens de la musique comme l’inventeur d’un nouveau système de notation que cette Méthode met en application. L’identité de cet auteur a longtemps été obscure. Alors que les dictionnaires biographiques du XIXe siècle se contentaient de mentionner la naissance de Demoz à Rumilly (Haute-Savoie)1Cf. notamment François-Joseph Fétis, “Demotz de La Salle (l’abbé)”, Biographie universelle des musiciens, Paris, Firmin-Didot, 1866, 2ème éd., vol. II, p. 466., Michel Brenet [= Marie Bobillier] l’identifie comme étant François Demoz, curé de Champdor (partie française du diocèse de Genève) à partir de 17322Michel Brenet, “Sébastien de Brossard prêtre, compositeur, écrivain et bibliophile (165…-1730) d’après ses papiers inédits”, Mémoires de la Société de l’histoire de Paries et de l’Île-de-France, XXIII (1896), p. 115 note 1. Cette identification n’empêcha pas des érudits locaux de brouiller les cartes en confondant Demoz avec l’un de ses homonymes : cf. Revue savoisienne, LVI/1 (1915), p. 45-46 et LVII/2 (1917), p. 91-92..

La démarche de Demoz est caractérisée par l’ampleur de son ambition : en introduisant une nouvelle notation, l’ecclésiastique entendait faciliter la pratique du chant ecclésiastique pour le plus grand nombre. Si ce projet avait déjà animé Jean-Jacques Souhaitty à la fin des années 1670, ce dernier n’avait pas publié autant que Demoz : outre sa méthode, le genevois fit paraître en 1728 une méthode de musique3Jean-François Demoz de La Salle, Methode de musique selon un nouveau système très court, très facile & très sûr, Paris, Chez Pierre Simon, 1728. mais encore un bréviaire intégralement noté la même année4Jean-François Demoz de La Salle, Bréviaire romain noté, selon un nouveau système de chant très court, très facile & très sûr, Paris, G.-F. Quillau, 1728, 2 vol., ces deux ouvrages recourant à son système de notation. Le bréviaire noté illustrait plus particulièrement le but de son entreprise : entre les mains de quiconque, ce livre devait inciter à se joindre à l’exécution du plain-chant ou, au moins, à la suivre. Dans le détail, les avantages allégués par Demoz concernaient la lecture de sa notation, la propagation du chant ecclésiastique au-delà de ses praticiens spécialisés, le faible coût de la typographie des livres adoptant ce système, la réduction de tout l’office chanté à un seul livre contenant textes et mélodies. Né à une vingtaine kilomètres de Genève avant d’exercer dans cette même région, il n’est pas impossible que Demoz ait tenté de transposer dans le culte catholique le modèle huguenot du psautier, livre unique détenu par tout fidèle appelé à chanter lors des cultes calvinistes. De surcroît, le psautier avait été l’objet de tentatives de notation musicale alternative, comme par exemple la notation numérique de Pierre Davantès conçue pour ses Pseaumes de David mis en rythme françoise (1555)5Sur ce psautier, cf. Alice Tacaille, “Sources théoriques françaises du XVIe siècle : le psautier solmisé de Pierre Davantès (1555)”, Jardin de Musique, VI/1 (2009)..

Outre cette proximité matérielle entre le bréviaire noté de Demoz et certains psautiers huguenots, l’auteur parsème ses écrits d’anticipations enthousiastes rappelant la défense par les théologiens réformés du chant d’assemblée mêlant les fidèles des deux sexes :

Heureux Systême ! heureux mille fois l’Auteur ! si ces souhaits étoient accomplis ; si l’on profite de l’occasion qu’il procure pour s’acquitter de ses devoirs envers Dieu par le chant de ses louanges, au lieu d’être dans l’Eglise avec un esprit dissipé, & souvent des pensées criminelles de s’amuser à y parler ou dormir, ou ne point prier ni chanter faute de livres. Heureux, dis-je, serai-je ! si je pouvois un jour voir substituer les Cantiques spirituels aux chansons diaboliques, & les Chantres soulagez dans le chant qui assisteront à l’Office Divin. C’est pour cela que j’ai composé mon Livre de maniere que les femmes qui ont plus de le tems d’assister aux Offices que les hommes, puissent avoir non-seulement tout ce qui leur peut être necessaire, mais encore trouver tout facilement ; c’est pourquoi j’ai mis toute la rubrique du Breviaire en françois & un même chif[f]re dans tout le Livre pour faciliter les renvois6Jean-François Demoz de La Salle, Réponse à la critique de Monsieur *** contre le nouveau systême de chant, Paris, Chez Gabriel-François Quillau, 1727, p. 35-36..

La notation imaginée par Demoz reprend des éléments de la notation traditionnelle (têtes de note, hampes) mais elle les dispose au-dessus ou dans le texte chanté en jouant sur l’orientation de la hampe pour signifier les hauteurs sonores. Dans l’exemple ci-dessous (figure 1), la hampe est placée horizontalement à gauche pour la note d’intonation (fa), puis atteint la position verticale haute pour la corde de récitation (la) avant de tourner par paliers jusqu’à la position verticale basse à la fin de la terminaison ().

DemozPsaume

fig. 1 – Demoz de La Salle, Methode de plein chant, p. 32.

Assez lisible pour les mélodies les plus élémentaires, la notation de Demoz prend un tour déroutant dès qu’elle retranscrit des pièces fortement vocalisées comme le Graduel Hac Dies pour le jour de Pâques (figure 2a). Cette pièce permet de constater que Demoz s’est visiblement inspiré du Graduel romain imprimé par Valfray et ses associés à Lyon (2b), centre typographique relativement proche de son diocèse d’origine.

DemozHaec

fig. 2a – Demoz de La Salle, Methode de plein chant, p. 24.

LyonHaec

fig. 2b – Graduale romanum (Lyon, Sumptibus Societatis, 1702), p. 118.

La méthode d’apprentissage suivie par Demoz est, en elle-même, sans singularité aucune. Sa conception de la progression de l’élève est conforme au plan de toutes les méthodes précédentes :

Pour sçavoir le Plein Chant, il faut apprendre trois choses seulement. 1° A connoître les Notes 2° A les chanter 3° A les chanter avec la lettre7Demoz, Methode de plein chant, op. cit., p. 2..

Hormis leur notation, les exercices de cette méthode sont donc conventionnels, à l’instar de la décomposition-recomposition des intervalles usuels du plain-chant comme la tierce (figure 3).

DemozQuartes

fig. 3 – Demoz de La Salle, Methode de plein chant, p. 10.

De manière tout aussi prévisible, la méthode s’achève sur une table psalmodique.

Une méthode controversée

Bien que bénéficiant depuis 1726 d’un privilège royal8Michel Brenet [= Marie Bobillier], La librairie musicale en France de 1653 à 1790, d’après les Registres de privilèges”, Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, VIII/3 (1907), p. 430. ainsi que d’une approbation de l’Académie royale des Sciences (dont il pare la page de titre de sa Methode) et de plusieurs musiciens parmi lesquels Campra et Clérambault9Demoz de La Salle, Réponse…, op. cit., p. 21-27. Le ton de la plupart des approbations reproduites par Demoz reste cependant très mesuré., Demoz eut à essuyer des critiques ouvertes de la part de Sébastien de Brossard et de Jean Lebeuf. Le premier, chanoine de la cathédrale de Brossard-DemozMeaux après en voir été le maître de musique, semble avoir sollicité par son évêque, Mgr de Bissy. Son avis sera publié en 1729 sous la forme d’une Lettre en forme de dissertation à Monsieur Demoz sur sa nouvelle Methode d’écrire le Plain-chant & la Musique10Sébastien de Brossard, Lettre en forme de dissertation à Monsieur Demoz sur sa nouvelle Methode d’écrire le Plain-chant & la Musique, Paris, De l’Imprimerie de J.-B. Christophe Ballard, 1729.. Dans un exposé reflétant son érudition musicale, Brossard défend le système de notation hérité de Guido d’Arezzo tout en minimisant l’originalité de la notation mise au point par Demoz, celle-ci ayant été précédée par d’autres notations numériques ou symboliques au XVIIe siècle. Tout en admettant quelques difficultés liées à la notation traditionnelle, Brossard rejette celle de Demoz non sans ironie parfois (cf. son commentaire accompagnant sa reproduction d’un schéma de Demoz ci-dessus) pour des raisons techniques et pratiques. Son argumentaire nourri n’oublie pas de souligner les frais et la réforme générale que cette notation impliquerait :

Il faudroit, que tous les Musiciens, les Chantres, & même les Paysans de toutes les Paroisses pussent se resoudre d’abandonner leur ancienne routine, qui, comme on l’a déja remarqué plusieurs fois, est communement reçûë & pratiquée par tout, pour apprendre vôtre nouvelle Methode, & comme le dit fort bien Monsieur Laloüette, que tout le monde fût d’humeur de retourner à l’Ecolle11Brossard, op. cit., p. 28..

L’autre opposant public au système Demoz fut l’Abbé Jean Lebeuf12Sur l’oeuvre liturgique de cet érudit, cf. Xavier Bisaro, L’abbé Lebeuf, prêtre de l’histoire, Turnhout, Brepols, 2011.. Habitué des colonnes du Mercure de France, ce polygraphe avait déjà publié des articles sur la liturgie et le plain-chant dans ce périodique qui lui servit à porter la contradiction contre Demoz13Jean Lebeuf, « Lettre sur le Systême de Chant inventé depuis peu par un Prêtre de S. Sulpice », Mercure de France (février 1728), p. 217–238 [ici] (poursuivi en novembre 1728, p. 2350–2360 [ici] et en décembre 1728, p. 2571–2585 [ici]). Les articles de Lebeuf seront suivis par une réplique de l’abbé Demoz, « Reponse de M. de Mos, aux Remarques critiques, faites sur le nouveau systême de Chant », Mercure de France (avril 1729), p. 680–686.. Lebeuf ne refusa pas le principe de l’établissement d’un nouveau système de notation, pas plus qu’il ne contestait le bien-fondé des ambitions de Demoz. En revanche, les moyens pour y parvenir lui apparaissaient mal choisis et potentiellement déstabilisants. Hormis de nombreux reproches de détail, il pointa principalement la perte du référentiel de l’échelle au sein duquel le chant s’inscrivait, et l’impossibilité d’établir le rapport psychologique entre disposition graphique des notes sur la portée et intervalles à chanter :

Pour avoir ce ton dans l’esprit, il faut songer à son éloignement d’avec le ton précedent : c’est ce qui fait la certitude. Or cet éloignement n’est présent à l’esprit de ceux qui considerent les nouvelles figures indépendantes (& que je puis appeller entia per se) qu’autant qu’ils songent que telle figure signifie ce qu’ils voyent de leurs yeux dans l’ancien Systême être ou point immédiatement ou simplement éloigné d’une tierce en montant, d’un tierce en descendant, & ainsi du reste […]14Lebeuf, « Lettre sur le Systême de Chant… », art. cit., p. 225.

[Ce systême] oblige l’esprit à une double operation : il faut songer que ce signe signifie telle note ; & après cette premirere attention, il en faut encore une seconde, qui est la plus applicante, sçavoir, que telle note est éloignée de tant de celle qu’on vient de dire, & de tant de celle qu’on va dire, & il y faut songer sans le voir clairement ; au lieu que dans le Systême d’Aretin on n’a pas besoin de tant de refléxions ; les distances sont sensibles, les intervalles sautent aux yeux, on voit sans application l’éloignement des degrez, le haut & le bas qu’il faut parcourir se présentent d’eux-mêmes à la vuë, il ne faut ni grande méditation, ni très longue habitude pour s’y faire15Lebeuf, “Reflexions sur un imprimé intitulé Souscription des Livres de Plain-chant selon le nouveau Systême de Chant“, art. cit. (novembre 1728), p. 2352..

En définitive, le système de Demoz n’est au mieux, pour Lebeuf, qu’une manière insatisfaisante de noter de manière condensée un chant qu’il faut, quoi qu’il en soit, apprendre selon la méthode traditionnelle.

Demoz n’eut pas seulement à convaincre du bien-fondé théorique de son système. Il chercha en effet à promouvoir sa notation auprès d’évêques en vue d’une application concrète. Au moment où ses écrits étaient publiés à Paris, le diocèse d’Auxerre était en cours de réforme de sa liturgie : après un bréviaire conçu en collaboration avec le diocèse de Sens, l’heure était à la préparation d’un nouveau missel et aux préparatifs des livres de chant. Or, parmi les proches de l’évêque, Mgr de Caylus, figurait justement Jean Lebeuf, opposant au système Demoz. Celui-ci relata à l’érudit La Curne de Sainte-Palaye sa rencontre à Auxerre avec Demoz, ce dernier ayant séjourné dans la ville épiscopale afin d’envisager l’utilisation de sa méthode dans les futurs livres de chant de ce diocèse :

Nous avons icy ce monsieur prestre Genevois qui a imaginé depuis trois ans de nouveaux signes. Il fait au diocèse [d’Auxerre] les plus beaux [sic] offres du monde pour mettre son système en vogue. Pour moy je m’empêche qu’il ne nous fasse tous les avantages possibles. Ce sera toujours un meuble curieux qu’un mémorial du chant de tout notre office divin, mais je ne pis croire qu’aucune personne puisser s’en servir en sûreté, con on fait des livres notés selon le système de l’échelle. […] Je lui ay parlé confidemment sur les appréhensions assez bien fondées où l’on est que son épreuve sur les livres du diocèse d’Auxerre n’échoue, à cause de certaines personnes qui veillent sur tout ce que notre Prélat entreprend ou permet. Il ne se rebute point. Il se vante d’avoir pour protectrice la Reine, à laquelle il dédia, en 1728, sa nouvelle méthode de musique. […] Les enfans qui apprendront le chant suivant ce système auront-ils une diée si claire et si distincte des sons et de leur relation mutuelle, que lorsque les signes se marquent sur des degrez ?

(lettre de Lebeuf à La Curne de Sainte-Palaye, 8 janvier 173016Ernest Petit (éd.), “Correspondance de l’abbé Lebeuf avec Lacurne de Sainte-Pallaye”, Annuaire historique du département de l’Yonne, XLVIII (1884), p. 260)

En apparence moins fermé à ce système que dans ses contributions dans le Mercure de France, Lebeuf rapportera quelques jours plus tard l’issue malheureuse des menées de Demoz :

Sans doute que dans quelque entretien, M. le Bailly vous aura parlé de l’auteur de la nouvelle manière d’écrire le chant, lequel estoi icy en grande réputation lors de son départ. Il y avait bien des affaires conclues, ou en voie de l’être incessamment, à l’avantage des deux parties, lorsqu’il est venu audit sieur nommé Demoz un ordre supérieur de sortir d’Auxerre et de se rendre dans la ville du Belley, sa patrie ou approchant, car il est d’un canton du diocèse de Genève, enclavé dans le Bugey. Cet ordre qu’il me fit voir est daté de Versailles le 5 du présent mois. Deux jours après la significations, M. Demoz a pris le parti d’obéir : mais il ne sçait pas bien d’où luy vient cette lettre de cachet, lui qui se disoit protégé de la Reyne, et il espère la faire lever.

On a parlé différemment de cet empêchement dirimant. Les uns ont été jusqu’à imaginer que c’est le crédit de quelques musiciens qui a obtenu la lettre de cachet : d’autres ont jetté leurs soupçons sur M. l’archevêque de Rouen [Mgr de Tressan], secrétaire du conseil de conscience. D’autres enfin, peut-être plus clairvoyants, ont cru que c’est par rapport à notre prélat [Mgr de Caylus], à qui certaines gens en veulent17Mgr de Caylus était exilé dans son diocèse en raison de son engagement dans le camp des opposants à la Bulle Unigenitus.. Pour moy j’avois poussé à la roue pour qu’il fit un essay de sa méthode sur nos livres, non que je soye persuadé que sons système soit plus facile, amis à cause de certains autres avantages. Il est fâcheux au reste, pour la réussite de cette invention, que l’auteur ne sçache ny plainchant ni musique. Il n’est fort que dans sa mécanique, qu’il se vante avoir été trouvée conforme aux règles des mathématiques par messieurs de l’Académie royale des sciences. J’ay essayé pendant un mois qu’il a resté icy de luy faire comprendre l’irrégularité de sa méthode, mais il est difficile de faire comprendre à gens qui n’ont ny l’usage ny la spéculation.

(lettre de Lebeuf à La Curne de Sainte-Palaye, 25 janvier 173018Petit, art. cit., p. 262)

Même si la trace de Demoz se perd à compter de cet épisode, celui-ci précède de quelques mois seulement sa prise de fonction comme curé de Champdor. Mais l’échec de la généralisation de son système n’affaiblit pas complètement sa détermination puisque, selon Fétis, l’abbé Demoz travaillait à de nouvelles éditions de livres notés autour de 174119Fétis, art. cit., p. 466. Fétis situe par erreur la mort de Demoz aux environs de cette date. avant d’obtenir un renouvellement du privilège général pour l’impression de sa production en août 174820Michel Brenet [= Marie Bobillier], La librairie musicale en France de 1653 à 1790, d’après les registres de privilèges”, Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, VIII/3 (1907), p. 445..

(X. Bisaro, juin 2015)

Notes   [ + ]

1. Cf. notamment François-Joseph Fétis, "Demotz de La Salle (l'abbé)", Biographie universelle des musiciens, Paris, Firmin-Didot, 1866, 2ème éd., vol. II, p. 466.
2. Michel Brenet, "Sébastien de Brossard prêtre, compositeur, écrivain et bibliophile (165...-1730) d'après ses papiers inédits", Mémoires de la Société de l'histoire de Paries et de l'Île-de-France, XXIII (1896), p. 115 note 1. Cette identification n'empêcha pas des érudits locaux de brouiller les cartes en confondant Demoz avec l'un de ses homonymes : cf. Revue savoisienne, LVI/1 (1915), p. 45-46 et LVII/2 (1917), p. 91-92.
3. Jean-François Demoz de La Salle, Methode de musique selon un nouveau système très court, très facile & très sûr, Paris, Chez Pierre Simon, 1728.
4. Jean-François Demoz de La Salle, Bréviaire romain noté, selon un nouveau système de chant très court, très facile & très sûr, Paris, G.-F. Quillau, 1728, 2 vol.
5. Sur ce psautier, cf. Alice Tacaille, "Sources théoriques françaises du XVIe siècle : le psautier solmisé de Pierre Davantès (1555)", Jardin de Musique, VI/1 (2009).
6. Jean-François Demoz de La Salle, Réponse à la critique de Monsieur *** contre le nouveau systême de chant, Paris, Chez Gabriel-François Quillau, 1727, p. 35-36.
7. Demoz, Methode de plein chant, op. cit., p. 2.
8. Michel Brenet [= Marie Bobillier], "La librairie musicale en France de 1653 à 1790, d'après les Registres de privilèges", Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, VIII/3 (1907), p. 430.
9. Demoz de La Salle, Réponse..., op. cit., p. 21-27. Le ton de la plupart des approbations reproduites par Demoz reste cependant très mesuré.
10. Sébastien de Brossard, Lettre en forme de dissertation à Monsieur Demoz sur sa nouvelle Methode d’écrire le Plain-chant & la Musique, Paris, De l’Imprimerie de J.-B. Christophe Ballard, 1729.
11. Brossard, op. cit., p. 28.
12. Sur l'oeuvre liturgique de cet érudit, cf. Xavier Bisaro, L'abbé Lebeuf, prêtre de l'histoire, Turnhout, Brepols, 2011.
13. Jean Lebeuf, « Lettre sur le Systême de Chant inventé depuis peu par un Prêtre de S. Sulpice », Mercure de France (février 1728), p. 217–238 [ici] (poursuivi en novembre 1728, p. 2350–2360 [ici] et en décembre 1728, p. 2571–2585 [ici]). Les articles de Lebeuf seront suivis par une réplique de l’abbé Demoz, « Reponse de M. de Mos, aux Remarques critiques, faites sur le nouveau systême de Chant », Mercure de France (avril 1729), p. 680–686.
14. Lebeuf, « Lettre sur le Systême de Chant... », art. cit., p. 225.
15. Lebeuf, "Reflexions sur un imprimé intitulé Souscription des Livres de Plain-chant selon le nouveau Systême de Chant", art. cit. (novembre 1728), p. 2352.
16. Ernest Petit (éd.), "Correspondance de l’abbé Lebeuf avec Lacurne de Sainte-Pallaye", Annuaire historique du département de l’Yonne, XLVIII (1884), p. 260
17. Mgr de Caylus était exilé dans son diocèse en raison de son engagement dans le camp des opposants à la Bulle Unigenitus.
18. Petit, art. cit., p. 262
19. Fétis, art. cit., p. 466. Fétis situe par erreur la mort de Demoz aux environs de cette date.
20. Michel Brenet [= Marie Bobillier], "La librairie musicale en France de 1653 à 1790, d'après les registres de privilèges", Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, VIII/3 (1907), p. 445.
Article I – De la connoissance de la Note p. 2- 4
Article II – De la maniere de chanter la Note p. 5-16
Article III – De la maniere de chanter les Notes avec la lettre p. 17-18
Differentes pieces de chant, pour apprendre facilement ce nouveau Systême [invitatoire Hodie scietis ; psaume Venite du 1er ton ; antiennes Reges terrae, Psallite Deo, Cantantium impetus ; répons Decantabat, Plateae tubae, Hymnum cantate ; introït Victricem ; graduel Haec Dies ; alleluia Opportebat ; offertoire Intonuit ; communion Si consurrexistis ; antiennes Abraham Pater vester, Tulerunt lapides, Amen, amen, dico vobis, Argentum & aurum ; répons Circumdederunt me, Sicut cervus, Cantemus Domino, Tempus est] p. 19-31
Intonation des pseaumes p. 32-38

 

  • sources

Jean-François Demoz de La Salle, Methode de plein chant selon un nouveau systême, Paris, Chez G. F. Quillau, 1728.

  • sources complémentaires

Jean-François Demoz de La Salle, Breviaire Romain noté selon un nouveau systême de chant, très-court, très-facile & très-sûr, Paris, Chez Pierre Simon, 1728.

Jean-François Demoz de La Salle, Methode de musique selon un nouveau système très court, très facile & très sûr, Paris, Chez Pierre Simon, 1728.

Jean-François Demoz de La Salle, Réponse à la critique de Monsieur *** contre le nouveau systême de chant, Paris, Chez Gabriel-François Quillau, 1727.

Sébastien de Brossard, Lettre en forme de dissertation à Monsieur Demoz sur sa nouvelle Methode d’écrire le Plain-chant & la Musique, Paris, De l’Imprimerie de J.-B. Christophe Ballard, 1729.

  • bibliographie

Xavier Bisaro, “Une Tradition en chantier : les méthodes de plain-chant « nouvelles et faciles » sous l’Ancien Régime”, Acta musicologica, LXXXVII/1 (2015), p. 1-29.

Catherine Gas, “Autour d’un projet concernant une nouvelle notation musicale d’après Jean-Jacques Rousseau : l’Abbé Demotz de La Salle : un prédécesseur de Jean-Jacques Rousseau“, Académie musicologique du Forez, n° 15 (1990), p. 13-27.

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